Le titre que porte cet article est aussi celui d'une exposition de l'artiste Manon Lanjouère que j'ai visitée durant le printemps 2024. Si je ne vous en parle que maintenant c'est parce que le sujet auquel elle s'attaque -le problème des déchets plastiques dans les océans- est loin d'être épuisé ni d'avoir trouvé sa solution. Ceci d'une part. D'autre part, avoir différé de vous en rendre compte, c'est participer à mon modeste niveau, à maintenir le sujet à flot, pour utiliser un jargon maritime adapté.
Le projet a été réalisé suite à un passage de l'artiste sous forme d'une résidence à bord de la goélette Tara en 2021 (on en a déjà parlé ici en 2009 : Voir lien ci-dessous).
Qui est Manon Lanjouère?
C'est une artiste visuelle née en 1993. Formée en Histoire de l'Art à la Sorbonne puis en photographie à l'école des Gobelins. Elle grandit et évolue au sein d'un théâtre parisien, d'ou sa pluridisciplinarité. Elle vit et travaille à Saint-Malo, sur la côte Nord de la Bretagne. Elle mélange photos et sculptures pour mettre en lumière l'interaction entre l'homme et la nature. Les photos qui accompagnent ses expositions, aussi bien en France qu'à l'étranger, étant considérées comme faisant partie de collections privées, nous avons sciemment choisi de ne pas les reproduire. Une petite recherche sur le net vous permettra peut-être d'en trouver afin de vous faire une idée précise des résultats auxquels elle est parvenue.
Que nous dit-elle?
Elle dit que L'océan, berceau de notre vie, se transforme doucement en tombeau de l'humanité (N'est-ce pas que cette phrase prête à réfléchir? C'est moi qui interroge). Victime de l'illusoire recyclabilité de la matière plastique, nous en déversons huit millions de tonnes dans l'océan chaque année. 99% de ces plastiques ne sont jamais retrouvés car se sont délités en grande partie, formant des particules inférieures à 5 mm et qui constituent l'essentiel de la pollution plastique de l'océan. De par leurs très petites tailles, ces particules passent entre les mailles du filet et ne peuvent malheureusement pas être récupérées. Nous faisons face à un théâtre d'activité de la vie sous-marine étouffée par le plastique, nouvelle "végétation" de cauchemars.
Quel est le but de sa démarche?
Son travail intitulé Les Particules nous invite à aller à la découverte de ce monde invisible et à nous obliger, en tant que spectateurs, à un travail d'introspection et de réflexion profond. Avec des matériaux plastiques récupérés ça et là, sur nos plages et les bords de nos routes, elle donne naissance, en les modélisant en 3D, à de nouvelles formes de micro-organismes et planctons. Le plancton est essentiel à la survie de l'humanité car c'est le premier fournisseur de l'oxygène dont nous avons besoin et l'un des puits les plus importants de carbone. Et qui est menacé directement par Les Particules des plastiques jetés à la mer? Ce sont ces planctons justement.
Aujourd'hui, il ne s'agit pas pour nous de constater et de jeter un regard triste sur cette réalité apocalyptique, mais d'agir.
Comment agir?
Agir en réduisant notre consommation de plastiques dans un premier temps. Ensuite agir en évitant de les jeter dans la nature. Ce sont des gestes si simples à réaliser chacun(e) à son niveau, à condition d'en prendre réellement conscience
"Tara" et " La Boudeuse", des labos flottants. - Amis du Djurdjura - ⵉⵎⴻⴷⴷⵓⴽⴰⵍ ⵏ ⵊⴻⵕⵊⴻⵕ
Tara est un bateau d'exploration battant pavillon Français. D'une longueur de 36 m sur 10 m de largeur, ses deux mâts de 27 m de hauteur et supportant 400 m² de voilure sont dressés sur une coq...
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