Secrète et mystérieuse dans le passé, la montagne du Djurdjura nous livre aujourd'hui tous ses secrets ou presque. Malgré son imposant relief, elle reste un milieu sensible et fragile que peuplent des êtres vivants adaptés à ses pentes abruptes et escarpées, et à ses contraintes climatiques.
Plus nous montons en altitude, plus l'air se raréfie et se refroidit ( - 1°C tous les 200 m). Plus nous montons vers les cimes, plus l'air devient pur, filtrant ainsi de moins en moins les rayons solaires qui, comme vous le savez ( pour ceux d'entre-vous qui fréquentent la montagne ) sont très cuisants, surtout avec la réflexion sur la neige.
Les écarts de température entre le jour et la nuit sont très importants (un peu comme dans le désert), et on se demande parfois comment les petites herbes et autres fleurs arrivent à survivre à de tels extrêmes. Ces plantes ont en réalité mille et un stratagèmes pour résister: certaines fonctionnent comme des éponges qui absorbent un maximum d'eau pour garder une chaleur au sol, d'autres font des économies d'eau en la stockant dans les feuilles, et d'autres encore limitent l'évaporation par des feuilles réduites ( les aiguilles de conifères par exemple). Les plus petites, par leur gabarit, laissent le vent passer et résistent au poids de la neige.
Pour les animaux qui n'hibernent pas, la montagne est un milieu des plus hostiles. Certains d'entre-eux, malins ou poussés par l'instinct de survie, descendent plus bas pour se réfugier dans les forêts. Au royaume des rapaces, l'hiver offre peu à manger, c'est pourquoi l'aigle royal ( proies vivantes) ou le gypaète ( proies mortes) vont dans les vallées chercher leur nourriture.
Connaître l'étagement de la végétation en montagne ( Les zones de végétation en montagne. (2) ) peut aider à mieux comprendre la répartition de la faune et de la flore dans ce milieu.
Le 02/01/2011
Photo: Brahim ZAHI