La neige et les pluies bienfaitrices sont de retour. Nous ne pouvons que nous en réjouir. Mais... et après, dirons-nous? Quelles leçons sont retenues des 4 dernières années de sécheresse et de la raréfaction de ce liquide précieux? La joie d'assister à ces trombes d'eau se déverser sur notre pays par millions de mètres cubes ne doit pas nous faire occulter nos responsabilités pour le futur. Parce que la période sèche ne fait véritablement que commencer, il nous faudrait réfléchir à dessiner les priorités en matière d'utilisation de l'eau, repenser nos modes de production et révolutionner nos comportements. Comment réduire les pertes? Comment et où stocker les surplus? Pour l'agriculture, la faune et la flore sauvages, l'industrie, pour faire face aux incendies de plus en plus meurtriers, il y a d'autres politiques et d'autres systèmes à mettre en place. Je me rappelle avoir lu au milieu des années 80 un rapport d'experts canadiens qui, déjà, "prophétisait" que l'Afrique du Nord ferait face à une terrible sécheresse et à un manque d'eau à l'orée 2025. Nous y sommes. Nous avions 40 ans, le temps d'une génération, pour anticiper et prendre les devants. Qu'a-t-on fait? Aucun des 3 principaux pays concernés n'en a visiblement tenu compte puisque rien n'a été fait pour en atténuer un tant soit peu les conséquences. Ne serait-ce qu'au niveau de la communication pour sensibiliser les populations. L'été dernier, en pleine canicule, je disais à un ami marocain que le retard est tel que nos gouvernements respectifs n'ont pas une grande marge de manœuvre pour y remédier. Il me répondit, sans réfléchir : Mais nous au Maroc on a fait le nécessaire; on a construit plus de 100 barrages! Oui d'accord, et les barrages tu les remplis de quelle façon, camarade, s'il ne pleut quasiment plus pendant plusieurs années successives!?
La neige est de retour.
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