Au commencement, bien avant l'apparition de l'homme, les montagnes émergeaient, façonnées par les éléments naturels. Les hommes ne vinrent que plus tard, non pour conquérir, mais pour s'abriter.
Aujourd'hui, deux perspectives coexistent : celle du montagnard, né et élevé dans ces reliefs, et celle de l'étranger, nourri d'histoires et d'images. Pour ce dernier, la montagne est source de fascination, un amour qui évolue en découverte puis en expérience. Certains y restent, imprégnés à jamais de son esprit.
L'esprit de la montagne n'est pas une abstraction, mais son silence, ses échos, et les sentiments qu'elle évoque. Il réside dans ses enfants, qui la façonnent et l'aiment depuis des générations.
Des individus comme Brahim capturent cette essence dans leurs photos, révélant la véritable nature de la montagne. Le Djurdjura devient un miroir de nos actes, un rappel de sa beauté fragile.
Certains, éloignés géographiquement, s'en imprègnent par les récits et les images partagés. La montagne transcende les distances. Elle nous invite à vivre au présent, à respecter cette relation complexe et métaphysique. Des générations ont façonné ces terres, y puisant leur subsistance.
Quand on parle d'une montagne comme l'Aswel, les réactions diffèrent entre ceux qui l'admirent de loin et ceux qui en vivent proches. Les montagnards, porteurs d'espoir, voient un avenir où la nature reprend ses droits.
Défigurer la montagne, c'est attaquer l'âme d'un peuple qui la considère comme un protecteur et un fournisseur. Chaque action, même la plus modeste, contribue à redorer son image et à promouvoir sa sagesse.
Ainsi, l'esprit de la montagne transcende ses sommets, guidant le pays vers la raison et la sagesse.