Le sommet sur le réchauffement climatique qui a réuni toutes les nations du monde dans la capitale Danoise, et qui devait déboucher sur un accord historique en matière la réduction des gaz à effet de serre, a été un échec fracassant, un bide, dont les résultats sont inversement proportionnels à l'espoir entretenu par les pays les plus pauvres, notamment.
Néanmoins, cet échec était en même temps latent et patent, sauf pour les moins avertis et ce, pour plusieurs raisons dont les plus importantes sont les suivantes:
- Le manque de crédibilité du pays organisateur, qui menait, pendant que le sommet se déroulait normalement, un chantier parallèle qui avait pour objectif d'instaurer la raison du plus fort.
- L'annonce faite par la Chine, grand pollueur devant l'éternel, de ne se plier à aucun accord contraignant et les tergiversations d'un Obama, très très loin de ses promesses électorales.
- Les agitations inutiles du président Sarkozy ( et des Français), et dans leur sillage de toute l'Europe, qui ont cédé à une communication médiatique tous azimuts au lieu de privilégier une démarche diplomatique discrète mais efficace.
Il ne faut pas s'attendre à un miracle, non plus, lors du prochain sommet annoncé pour 2010. Les raisons qui ont fait échouer la rencontre de Copenhague seront toujours là, et même en cas de signature d'un quelconque document qui ira dans le bon sens, les engagements ne seront jamais tenus parce que:
- Pour la république de Chine, maintenir la croissance est une démarche stratégique qui s'inscrit dans la durée, dans sa course effrénée vers la place de première puissance économique. Pour caricaturer chouya, je vois mal quelqu'un qui a traversé le désert, tenaillé par la soif, et qui, arrivé près d'une source d'eau, se contenter juste de boire un verre à moitié plein.
- Rien ne peut se faire sans l'Amérique, dont les citoyens sont les plus émetteurs de gaz carbonique, loin devant les Chinois, et l'opinion publique Américaine, dans sa plus grande majorité, malheureusement, est loin d'avoir pris conscience de tous les enjeux liés au changement climatique.
- L'effacement calculé et volontaire de grands pays comme le Canada et la Russie ( Le canadien et le russe étant respectivement le second et troisième grand pollueur), alors que ces pays, de par leurs grands espaces du nord ont fort à perdre en matière environnementale.
- Les intérêts complètement divergents entre les pays occidentaux et les pays du sud ( pauvres ou émergents pour reprendre un terme à la mode). A ce titre, les peuples du sud apparaissent comme les éternels dindons de la farce, mais gare au retour de flammes!
L'autre face de la médaille, car il y en a bien une autre, et qui pousse à l'optimisme, c'est le dynamise du mouvement associatif et de plusieurs personnalités qui forcent le respect. Et c'est aussi le décalage qu'il y a entre pays pollueurs d'un côté et leurs habitants de l'autre - voir tableau ci-dessus- qui est de bonne augure. A la lumière des indications relevées, nous constatons, que chaque citoyen, de par le monde, au delà des engagements pris par son gouvernement, a les moyens de réduire, à son niveau, l'émission de dioxyde de carbone. Il nous suffit de réfléchir à notre apport en adoptant les gestes idoines.
Nous croyons savoir aussi que l'Algérie, qui a mené le bloc "Afrique" à Copenhague et qui dit avoir perdu 30% de sa production d'eau, voire 50 % dans la région ouest du pays, va officiellement demander compensation financière aux pays développés appliquant en cela le principe de pollueur=payeur; selon des propos tenus par un directeur du Ministère de l'équipement et rapportés par le journal " Le Maghreb Economique".
Echec à Copenhagen.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
F
S
M