Plusieurs expériences scientifiques ont été menées chez des individus volontaires qu'on a pris soin d'isoler dans des grottes ou des endroits clos, sans moyen de communication avec l'extérieur. Ceci afin de déterminer le rythme biologique réel, le rapport de l'individu au temps, la périodicité du cycle veille-sommeil, etc.
La plus célèbre de ces tentatives scientifiques a été menée avec Michel Siffre, spéléologue et géologue français, le 16 juillet 1962 dans le gouffre de Scarasson (Alpes Maritimes), à une profondeur de 130 m, où par une température inférieure à zéro, loin de toute luminosité naturelle, il restait une soixantaine de jours. 60 jours sans repères temporels. C'était abolir toute notion de temps. Mais dans le cas de Michel Siffre, il pouvait (et devait) appeler la surface pour donner son rythme de vie et communiquer quelques mesures. Outre les souffrances liées à l'humidité, le froid, l'isolement et l'obscurité, Michel Siffre eut à faire face à maints éboulement qui obstruèrent nombre de passages, le mettant ainsi en situation de danger. Néanmoins, aucun obstacle ne put mettre fin à sa formidable expérience, et c'est diminué physiquement, qu'il en ressort le 17 septembre de la même année, croyant être le 20 août. Michel Siffre aura l'occasion de renouveler cette aventure des années plus tard, notamment le 30 novembre 1999 dans la grotte de Clamousse. Un excellent livre* écrit par le personnage lui même, raconte cette belle épopée.
* Hors du temps, Michel Siffre, Julliard 1963.