Agouni-Gueghrane. Un joli village construit en nid d'aigle comme posé dans un écrin. Pour d'aucuns, il rappelle, de par son relief et sa configuration, le célèbre Machu Picchu. Moins connu mais aussi beau et pittoresque que la cité andine, il offre un décor de carte postale quel que soit l'endroit d'où l'on prend position pour le photographier. Le problème c'est que, chez nous, la beauté n'est faite ni pour être entretenue ni pour durer. Elle nous indispose au point de ne savoir quoi en faire. L'incivisme dénature et l'inconscience enlaidit. Depuis de nombreuses années, le regard du voyageur est agressé par un décharge géante à la sortie nord du village, en contrebas de la route menant vers les Ouadhias. On finit tout de même par trouver une "solution" : la construction d'un muret pour cacher le tas d'ordures qu'on ne saurait voir. Jusque là, tout va bien donc. Mais voila, certains ont trouvé un plaisir fou à inaugurer une autre décharge sur le talus opposé, visible de loin, au pied d'Azrou nTgerfa. Un superbe site est ainsi massacré sans le moindre remords et dans l'indifférence générale. Où sont passés les citoyens, le comité de village et que font les élus de cette bourgade si chère à Slimane Azem, que nous considérons tous comme un patrimoine commun?
Agouni-Gueghrane : le site du rocher du corbeau défiguré.
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