Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Amis du Djurdjura

Amis du Djurdjura

Djurdjura, un lieu-dit de la planète Mars.


Pour la protection des territoires et la sauvegarde des espèces en Algérie.

Publié par Rachid n'Ait Kaci sur 19 Septembre 2024, 17:50pm

Catégories : #Communication, #Amis de la Nature, #Faune, #Flore, #Eau

Sanctuariser certaines aires naturelles est crucial pour sauver ce qui reste des espèces animales et végétales en Afrique. Toutefois, en analysant des données de 2022 que nous avons sous la main, nous constatons un engagement hétérogène des pays africains quant à leur volonté d'y parvenir. Ces statistiques nous donnent une idée précise de l'importance qu'accorde chaque pays à la sauvegarde de sa biodiversité. Selon cette importance, ces pays se classent en cinq groupes :

Groupe 1 : Il est constitué d'un seul pays, les Seychelles, qui a mis en place une stratégie de protection couvrant 61,5% de son territoire. Cela s'explique par son insularité et le souci de protéger sa biodiversité marine exceptionnelle.

Groupe 2 : Il est constitué de six pays dont le taux de territoire protégé se situe entre 30% et 42% : la Zambie, la Tanzanie, la Namibie, la Guinée, le Congo et les Comores. Ces pays abritent des parcs nationaux mondialement connus où vivent encore des espèces animales rares et vulnérables, comme le Serengeti, les monts Nimba, le parc national d'Etosha... etc.

Groupe 3 : Il comprend environ douze pays avec une couverture territoriale protégée entre 20% et 29%, tels que le Sénégal, le Mozambique, Sao-Tomé et Principe, le Niger, et l'Éthiopie.

Groupe 4 : Ce groupe regroupe les pays ayant entre 10% et 18% de leur territoire protégé. On y retrouve l'Égypte avec ses récifs coralliens de la mer Rouge, le Kenya, le Ghana, et le Burkina Faso.

Groupe 5 : Le dernier groupe est composé de tous les pays dont les territoires protégés ne dépassent pas 10% de leur superficie. Parmi ces derniers, on trouve les pays d'Afrique du Nord : l'Algérie (4,6%), le Maroc (2,2%), la Tunisie (7,9%), la Libye (0,13%), ainsi que ceux de la Corne de l'Afrique : Djibouti (1,7%), le Soudan (2,9%), l'Érythrée et la Somalie (0%).

Dans le cas du groupe 5, le sous-groupe Afrique du Nord montre une disparité des territoires protégés qui n'est pas forcément liée à la superficie de chaque pays. Par exemple, la Tunisie, bien que plus petite, est de loin le pays le plus généreux en matière de territoire protégé. Dans cette région, aucune aire transfrontalière n'est protégée, bien que cela soit nécessaire en raison de la continuité territoriale, que ce soit sur terre ou en mer. Hormis le parc national d'El-Kala qui fait face à celui d'El-Feija en Tunisie.

Pour ce qui est de l'Algérie spécifiquement, nous avons quelques préconisations visant à augmenter et améliorer l'encadrement des zones protégées :

  1. Renforcement de la législation existante : Il est essentiel de renforcer et de mettre en œuvre la législation concernant les 12 parcs déjà créés. Cela inclut la mise en place d'une police des parcs avec des moyens suffisants et de larges attributions pour veiller au respect de ces havres de nature par tous et une stratégie de communication pour sensibiliser sur l'intérêt de ce patrimoine national collectif ainsi que sa protection.

  2. Extension des territoires protégés : Il est nécessaire d'élargir les territoires protégés, que ce soit sur la côte, dans le nord, les hauts plateaux ou le désert, à travers la création de nouveaux parcs nationaux ou régionaux. De nombreux territoires répondent aux critères de sélection, tels que le sud des Aurès ou le mont Chélia, la route des ksours chevauchant plusieurs wilayas, l'extension du périmètre du Djebel Aïssa, les forêts d'Akfadou, Taksebt, Sidi-Aïssa et Tigrine, un ensemble arboré et verdoyant situé entre Béjaïa et Tizi, les oasis de la vallée du Mzab, le Zaccar, l'Ouarsenis, les monts Trara, les forêts de Khenchela, la zone maritime de l'extrême est algérien, et le grand erg occidental.

L'objectif est de porter la superficie des territoires protégés à 238 000 km², soit un taux d'au moins 10%. Nous disposons cependant d'une marge de manœuvre pour aller bien au-delà de ces 10% afin de pérenniser notre riche biodiversité et offrir aux générations futures un pays vivant avec une meilleure qualité de vie.

 

- Source : World Database on protected areas.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents