Et de 4 pour les "Amis du Djurdjura"! Quel beau défi! Participer à la sauvegarde des richesses naturelles de notre si cher Djurdjura, patrimoine des kabyles, des algériens et de toute l'humanité, n'est-il pas le meilleur des rêves à la portée de tous? En effet, que l'on soit un solitaire ou un groupe d'individus aimant travailler en équipe, n'y-a-t-il pas là une opportunité à donner un prolongement effectif à ses rêves? Si le Djurdjura, sans presque aucune condition, nous offre chaque jour que Dieu fait une nature belle et apaisante, que lui donnons-nous en retour? Telle est la question que nous devrions tous nous poser.
Concernant le sujet lié aux pollutions diverses, la situation n'est plus la même qu'en 2009 : une conscience écologique et citoyenne a bel et bien émergé des décombres. Ici et là, des collectivités locales, des associations et des comités de villages ont pris le problème à bras le corps en retroussant les manches. Résultat : beaucoup de nos bourgs et de nos quartiers sont redevenus propres. Mais le combat n'est pas gagné pour autant : l'équilibre est fragile et le défi gigantesque. Et, telle une pieuvre à sept têtes, ça resurgit chaque jour un peu plus, et parfois à des endroits inattendus et épargnés jusque-là. Restons donc mobilisés! Et demandons à l'Etat de jouer son sien de rôle en remplissant sa missions à deux niveaux principalement : Un- Introduire, de façon urgente, un module complet dans les programmes scolaires, dès le primaire, relatif à l'environnement. Deux- Encourager la création de filières, sous formes de coopératives, de récupération de déchets dans la nature et leur recyclage. Ce qui aurait pour double mérite de créer des emplois tout en nous débarrassant des immondices qui jonchent nos bordures de routes.
Pour ce qui est des associations justement; bien que nombreuses, leur efficacité reste discutable. Pourquoi? Pour la simple raison qu'elle en sont restées à fonctionner selon un vieux schéma hérité de l'UNJA. Nos associations, qui jouent au demeurant un rôle déterminant, doivent s'atteler à un travail de remise en cause qui ne pourrait faire l'économie d'un bilan global : Même si le volontarisme dont elles font preuve est à saluer, il ne saurait à lui seul garantir l'efficience de leur action, d'autant plus que les pouvoirs publics ne font rien - ou pas grand chose - pour les encourager. Je m'explique : Les défis auxquels nous faisons face, et ceux à venir, requièrent de notre part une disponibilité de moyens financiers, matériels et humains de plus en plus nombreux et un management intelligent. C'est à ça que doivent s'atteler les associations en priorité : oser s'attaquer aux problématiques dans leur ensemble sans avoir froid aux yeux. Les problèmes ne sont pas les mêmes et se doivent donc d'être sériés afin de les prendre en charge avec une approche par projets. Les moyens existent, il suffit de convaincre pour pouvoir y accéder. D'où la nécessité d'envisager les choses autrement, en s'inscrivant dans une perspective de formation tout azimuts des personnes ressources, quitte pour cela à mutualiser les moyens ( arrêter et mettre en place des programmes de formation pour toutes les associations en même temps ). Et ne plus se contenter de contacts informels en privilégiant plutôt des relations inter-associatives qui trascendent les clivages habituels qui n'ont plus lieu d'être de nos jours. C'est d'un constat que nous sommes parvenus à cette conclusion : le mois de février passé, nous relayions un appel à candidature en direction des associations pour des projets de sauvegarde de la biodiversité dans le Djurdjura, lesquels projets seront financés par Birdlife International. De l'aveu même de M. R. Meddour de l'université de Tizi-Ouzou, une fois le délai passé, pas un écho n'est parvenu des dizaines d'associations qui existent dans la région. Pas une seule ne s'est manifestée ne serait que pour demander des éclaircissements supplémentaires. Pourtant la situation de l'environnement dans nos montagnes l'exige. Beaucoup de menaces pèsent sur les milieux naturels, et sans les moyens et l'expertise internationale pour nous accompagner, rien de sérieux ne se fera dans le sens de leur sauvegarde.
Avec ce modeste espace internet, nous contribuons à maintenir, comme une petite flamme dans l'obscurité, une conscience militante pour qu'aucun ne se sente seul dans son activité de défense de nos montagnes. À notre place, qui est un poste d'observation idéal, nous savons combien vous êtes nombreux à rester à l'écoute des palpitations du Djurdjura en particulier et de l'environnement en général, à rester sensibles à la chose écologique, et, croyez-nous, ça met du baume au coeur et ça rallume bien des étoiles, que nous croyions éteintes, dans nos yeux et dans nos rêves à la fois. C'est pour cette raison que nous avons choisi de rester résolument optimistes quant à l'avenir de notre région et de ses habitants. Ceci dit, la vigilance doit rester de mise tous les jours et l'effort constant.
En rapportant les nouvelles des uns et des autres, en mettant en lumière des faits, des lieux-dits et des personnages particuliers, en rapportant des expériences réussies ou malheureuses, en restant ouverts et attentifs à ce qui se passe de par le monde, le blog des Amis du Djurdjura se propose d'être un espace convivial et pédagogique et une source où viendront puiser, s'informer, partager, toutes les personnes intéressées. L'audience gagnée pendant ces quatre dernières années et qui ne s'est jamais démentie, les mails et les messages que nous recevons, nous obligent à plus de régularité et de qualité. Toutes les contributions, toutes les expériences, utiles, bénévoles et désintéressées, seront les bienvenues.