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Ǧeṛǧeṛ

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Le site algérien de l'écologie humaine


Le droit à la santé pour tous.

Publié par ⵉⵎⴻⴷⴷⵓⴽⴰⵍ ⵏ ⵊⴻⵕⵊⴻⵕ sur 1 Mai 2014, 17:35pm

Catégories : #Réflexion, #Communication

Depuis l'indépendance, la population du Djurdjura, ainsi que celles d'autres régions du pays, a été multipliée par cinq. Malheureusement, la mise en place de structures de santé pour faire face à cette augmentation démographique n'a pas suivi le même rythme. À l'exception de quelques polycliniques construites dans les années 1980, qui sont rapidement devenues obsolètes, quelques nouveaux hôpitaux, qu'on pourrait compter sur les doigts d'une seule main, sont venus renforcer les infrastructures existantes. Le petit hôpital des Sœurs Blanches à Michelet date de l'époque de Si Mohand, tout comme celui de Boghni.

Pourtant, les économistes et les spécialistes affirment que les conditions et les normes pour investir dans de nouvelles infrastructures hospitalières et créer de nouveaux lits sont largement réunies dans de nombreuses communes. Le retard accumulé depuis plusieurs années a des conséquences graves sur la santé des citoyens : saturation des structures d'accueil, inadéquation entre l'offre de soins et une demande toujours croissante, impossibilité d'accès aux soins pour une grande partie de la population, qualité des soins souvent insuffisante, et résurgence de maladies que l'on croyait disparues. En théorie, se soigner est un droit inscrit dans les textes nationaux et internationaux. Notre pays dispose des moyens financiers et de ressources humaines de qualité pour faire face à ces défis, même si de nombreux médecins formés quittent le pays, principalement pour la France, sans aucune contrepartie. Malheureusement, le secteur de la santé a souvent été confié à des personnes incapables de l'organiser, ce qui explique en grande partie cette déroute.

Si l'on se réfère à la définition de l'OMS concernant une personne en bonne santé, il est évident que nous en sommes très éloignés. Selon l'OMS, une personne ne peut être considérée en bonne santé que si elle jouit d'un bien-être physique, mental et social total, et pas seulement en l'absence de maladie. Cela signifie que toutes les conditions doivent être réunies en amont pour éviter que notre organisme ne souffre de carences, en commençant par lutter contre la pauvreté sous toutes ses formes. Ne dit-on pas qu'il vaut mieux prévenir que guérir ? En effet, c'est moins coûteux. Toutefois, même dans un contexte favorable, il est impossible de prévenir toutes les maladies en raison de facteurs externes (agents infectieux) ou internes. C'est pourquoi il est primordial d'avoir des structures sanitaires efficaces, bien équipées et dotées d'un personnel formé pour prodiguer des soins.

Il est également essentiel de rappeler qu'une bonne santé repose sur l'hygiène. Qu'est-ce que cela implique ? C'est d'abord un hygiène individuelle : un corps propre, un mode de vie sain, une alimentation équilibrée, l'absence de tabac, d'alcool et d'autres drogues, ainsi que de l'exercice physique et du repos. Cependant, cela ne suffit pas. Un corps sain dans un environnement insalubre et pollué est constamment exposé à des virus et des microbes, ce qui augmente le risque de maladies. Il est donc nécessaire d'avoir une hygiène publique, c'est-à-dire collective. Cela relève de la responsabilité de l'État, mais également des citoyens et des associations, qui doivent contribuer et travailler à la construction de conduites et à l'acheminement de l'eau potable, à la mise en place de réseaux d'assainissement, à la lutte contre la pollution de l'air et des rivières, à la gestion des déchets et ainsi garantir l'accès aux soins pour tous les citoyens. Si même une dizaine de personnes n'ont pas accès aux soins, les risques de contamination à grande échelle ne peuvent jamais être écartés.

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