L'eau, ressource rare et indispensable, commence à devenir un enjeu majeur de par le monde y compris dans l'hémisphère nord - on a vu l'an passé comment une ville comme Barcelone a du se résoudre à importer des bateaux- containers d'eau à partir de Marseille-. Elle sera source de conflits dans les pays du sud, où elle est moins disponible et inégalement répartie.
Autour du Djurdjura, la pollution des cours d'eau et nappes phréatiques n'est pas alarmante jusqu'à maintenant, mais elle se pourrait qu'elle le devienne dans les années à venir au risque d'hypothéquer tous les efforts consentis.
Nous avons cette chance? de ne pas disposer de grands ensembles industriels qui sont les plus gros pollueurs de rivières ( à quelque chose malheur est bon, dit-on), mais il existe une pollution ménagère et humaine souvent inconsciente car liée à un manque d'éducation environnementale. Il s'agit d'un rejet abusif dans nos ruisseaux de toutes sortes de produits chimiques et surtout du pillage organisé du sable des fonds de rivières qui consiste un filtre naturel qui protège les nappes souterraines. Cureter de façon massive et répétée les lits de rivières, c'est comme enlever une partie de notre peau; ce qui nous exposerait immédiatement à toutes sortes d'infections.
Agir contre ça? Oui et sans tarder. Comment le faire? En conjuguant les efforts de l'état qui ne peut se soustraire à ses obligations en matière dépuration des eaux usées, par la construction de stations de traitements et de recyclage et qui est tenu de lutter fermement contre les pilleurs de sable qui agissent dans un cadre illégal en faisant fi des intérêts du plus grand nombre, pour ne pas dire de ceux du pays (Ceci dit, l'état ne doit pas seulement réprimer; il a aussi la responsabilité d'organiser la filière sable qui permet de nourrir des milliers de familles en instaurant des quotas d'extraction annuels, en créant des concessions; ce qui lui permettra au passage de prélever un impôt sur les sommes faramineuses qui circulent avec lequel il pourra financer ses projets environnementaux), et ceux du mouvement associatif qui a pour responsabilité de prêcher la bonne parole afin d'amener les citoyens à adopter des gestes écologiques.
Ne pas réagir et laisser faire, c'est prendre le risque de tout remettre en cause; car polluer l'eau, c'est non seulement revenir sur le droit de chacun d'accéder à sa part d'eau potable mais c'est aussi polluer notre agriculture et tous les produits que nous consommons.
Cliquer sur ce lien link pour accéder à une étude sur l'impact de la sécheresse sur le littoral Algérien.