Contrairement au Sloughi, un lévrier élégant, l’Aïdi, également connu sous le nom de chien de l’Atlas, est une race canine emblématique du Maroc et plus largement d'Afrique du Nord. Évoluant depuis des milliers d’années dans les montagnes et les plateaux de l’Atlas, l’Aïdi demeure une race encore peu connue en dehors de ses régions d’origine.
Réputé pour sa bravoure, l’Aïdi excelle dans la chasse au sanglier, utilisant sa force et son agilité pour capturer ces animaux imposants. Avec des mâchoires puissantes et des dents acérées, il peut croquer les os comme si c’étaient des biscuits. Les bergers de l’Atlas, notamment ceux de la tribu des Aït Ishaq, qui font paître leurs troupeaux dans les cédraies du Moyen-Atlas, témoignent de leur dépendance envers ce chien pour leur survie en milieu forestier.
À Had Oued Ifrane, un lieu situé entre Azrou et Khénifra, ces bergers partagent leurs expériences : vivant souvent éloignés des villages, ils emportent leur nourriture avec eux, qu'ils enterrent pour la préserver. Les sangliers, friands de tubercules, sont attirés par ces provisions, menaçant ainsi les récoltes. Dans ce contexte, l’Aïdi se révèle être un allié indispensable pour repousser ces intrus sauvages.
Cette race de chien a des racines profondes dans l'histoire des montagnes et des plateaux nord-africains. Actuellement, elle est particulièrement présente dans les massifs montagneux du Maroc, qui en détient les standards. L’Aïdi est intimement lié aux populations pastorales et semi-nomades des montagnes, jouant un rôle crucial dans la protection des biens de ses maîtres et du cheptel contre les prédateurs.
Il est important de noter que l’Aïdi, bien qu'il remplisse des fonctions similaires à celles d’un chien de berger au sens européen, n’est pas classé comme tel. Son rôle s'étend au-delà de la simple garde des troupeaux, en assurant également la sécurité de ses maîtres dans les environnements hostiles des montagnes de l'Atlas. En tant que symbole de la résilience et de l'harmonie entre l'homme et la nature, l’Aïdi incarne la richesse du patrimoine animal africain, soulignant l'importance des races locales dans la culture et la survie des communautés montagnardes.
Article réalisé à partir de plusieurs sources :
-http://www.chiensderace.com
-http://www.afrik.com
-http://ecologie.ma