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Amis du Djurdjura

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Ce qui risque d'arriver à la planète a déjà commencé


La femme, mère de l'environnement.

Publié par ⵉⵎⴻⴷⴷⵓⴽⴰⵍ ⵏ ⵊⴻⵕⵊⴻⵕ sur 7 Mars 2017, 18:00pm

Catégories : #LibrOpinion, #Communication

" La femme a toujours été, sinon l'esclave de l'homme, du moins sa vassale; les deux sexes ne se sont jamais partagé le monde à égalité; et aujourd'hui encore, bien que sa condition est en train d'évoluer, la femme est lourdement handicapée. En presque aucun pays son statut légal n'est identique à celui de l'homme et souvent il la désavantage considérablement."

Simone de Beauvoir, Le femme indépendante. Extraits du Deuxième Sexe

 

Si ce qui vient d'être dit plus haut par l'auteur de Tous les hommes sont mortels, est surtout valable pour la femme occidentale, qu'en est-il du sort de la femme chez nous? Peu enviable, je dois le reconnaître. Je ne vais pas trop m'étaler sur le sujet. Je vous conterai deux cas précis (inspirés de faits réels), qui me font parfois honte d'être ce que je suis, qui je suis. C'est cruel, mais parfois ce sont les femmes elles-mêmes qui sont derrière le malheur d'autres femmes. Cependant, ne nous voilons pas le regard : la société doit se regarder dans le miroir, faire son examen de conscience et trouver des solutions à des maux et fléaux qu'elle même sécrète, comme de mauvaises excroissances qu'on voudrait éviter du regard; qui sont là pourtant à nous narguer, à nous rappeler notre impuissance et nos renoncements. C'est à ce prix là que notre environnement redeviendra sain.

 

1er cas:

Zineb, âgée de 38 ans, mère de trois enfants, vient de perdre son mari. Son mari était tout pour elle. Il travaillait, subvenait aux besoins de la famille et la sécurisait. Zineb, d'une instruction moyenne, est femme au foyer comme le veut la tradition dans ces contrées austères et conservatrices d'un coin de l'Algérie. Seulement, passés les trois jours de deuil, personne parmi les proches n'est revenu s'enquérir des lendemains de sa famille orpheline. La veuve éplorée, sans formation ni métier, n'aura guère le choix que d'aller chercher un travail pour nourrir ses garnements. Elle sollicite les services -plutôt les secours car on ne va à la recherche d'un travail quand on n'a pas la tête à ça- de la mairie, puis de l'agence locale pour l'emploi. Les deux structures sont malheureusement impuissantes à lui venir en aide. Que fera Zineb pour s'en sortir? Mendier ou se prostituer?

 

2nd cas:

Selma est une jeune kabyle heureuse de vivre. Titulaire d'un master en droit public, elle part chercher du travail à Alger. C'est dans cette ville qui a vu passer tant d'amoureux qu'elle tombe sous le charme de Yuliwas, un jeune garçon sympathique de l'ouest algérien. Ils s'épousent et partent vivre dans le giron familial quelque part à Ain-Témouchent. Yuliwas est le seul garçon d'une famille bourgeoise composée de la maman, du garçon et de ses trois soeurs. Il ne travaille pas et sa génitrice veille sur lui en subvenant à tous ses besoins et en répondant à ses moindres desiderata. La bru, quant à elle, loin des siens, subit tout le poids du condensé de contradictions de sa belle-famille, un cocktail détonnant de tiraillements sociaux, culturels, psychologiques et économiques. Elle devient le souffre douleur de la belle-mère et des belles-soeurs. En plus de son travail à l'extérieur de la maison, elle est la bonniche à tout faire une fois rentrée. Sept jours sur sept. La question qui se pose dans ce cas est la suivante : Selma doit-elle renoncer à son amour pour avoir la paix ou accepter de subir les foudres iniques de  sa deuxième famille pour rester auprès de son prince charmant?

 

Picasso (La femme qui pleure)

Picasso (La femme qui pleure)

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