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La grande muraille verte africaine.

Publié par ⵉⵎⴻⴷⴷⵓⴽⴰⵍ ⵏ ⵊⴻⵕⵊⴻⵕ sur 9 Janvier 2025, 11:21am

Catégories : #Action, #Communication, #Flore

Tout comme l'Algérie a essayé de construire une digue verte pour se protéger des sables du Sahara, plusieurs pays africains subsahariens se sont unis et ont uni leurs forces pour ériger la grande muraille verte (GMV), qui va de l'Atlantique jusqu'à l'Océan Indien, dans le but de lutter contre la désertification et les effets du changement climatique.

 

Le projet de la Grande Muraille Verte (GMV) est une initiative ambitieuse lancée en 2007 par l'Union africaine, visant à lutter contre la désertification, la dégradation des terres et les effets du changement climatique, tout en promouvant le développement durable. Ce projet implique plusieurs pays d'Afrique subsaharienne, et son objectif principal est de créer une bande de végétation continue, allant de l'océan Atlantique (Sénégal), jusqu'à l'océan Indien (Éthiopie), sur une longueur de près de 8000 kilomètres.

Le principal objectif de la Grande Muraille Verte est bien entendu de stopper l'avancée du désert du Sahara et de restaurer les terres arides et semi-arides. Cela passe par la plantation d'arbres et la réhabilitation des sols dégradés, tout en améliorant les conditions de vie des populations locales. Le projet, gigantesque, vise aussi à lutter contre la pauvreté et à créer des emplois, notamment grâce aux activités agricoles et forestières. Il cherche à offrir une alternative au dépeuplement des zones rurales et à la migration forcée en stabilisant les populations autour d'activités pérennes.

Le projet a connu des avancées significatives au fil des années, bien que son ampleur reste un grand défi. Plusieurs pays participants ont entrepris des actions concrètes sur le terrain. Voici quelques éléments clés concernant son état d'avancement :

  1. Des millions d'hectares de terres ont été restaurés ou reboisés dans des pays comme le Sénégal, le Niger, le Tchad, le Burkina Faso, le Mali, l'Éthiopie, et d'autres. Par exemple, le Sénégal a créé des zones de reboisement dans le cadre du "Pôle de Dakar" qui a permis la plantation de millions d'arbres. 

  2. Les techniques agricoles et de reboisement utilisées ont évolué, combinant les savoirs traditionnels avec les technologies modernes, comme les systèmes d'irrigation solaire et des solutions de conservation des sols. Les communautés locales sont de plus en plus impliquées dans les initiatives de la GMV, avec des formations et des projets de développement communautaire.

  3. Des partenariats ont été établis avec diverses organisations internationales, y compris les Nations Unies, la Banque africaine de développement, ainsi que des ONG. Toutefois, le financement reste un obstacle majeur. Bien que des pays comme la France, la Chine, et des institutions comme la Banque mondiale aient soutenu financièrement ce projet, les fonds nécessaires pour l'achèvement de la GMV dans sa totalité sont toujours insuffisants.

  4. Les résultats positifs incluent une amélioration de la biodiversité, un meilleur accès à l'eau pour certaines communautés, ainsi que la réduction de l'instabilité des sols. De plus, les activités liées à la GMV ont permis d'améliorer les conditions économiques des zones concernées, en offrant des opportunités d'emplois et de revenus, notamment par l'agro-écologie, le pastoralisme, et les projets d'agro-foresterie.

Cependant, bien que des progrès notables aient été réalisés, plusieurs défis persistent. Le changement climatique continue d'aggraver les conditions de vie dans la région, avec des sécheresses récurrentes et des périodes de chaleur extrême qui ralentissent la croissance des plantes. Dans certaines régions, la guerre et les conflits entre communautés rendent difficile la mise en œuvre des projets de la Grande Muraille Verte, notamment au Sahel. Quant aux financements, bien qu'ils aient été alloués, ils restent insuffisants pour une couverture totale du projet. L'extension de la muraille verte à une échelle aussi vaste nécessite une coordination et des investissements constants à long terme.
Le projet de la Grande Muraille Verte, même s'il rencontre des obstacles, demeure un symbole de l'engagement des pays africains face aux enjeux environnementaux, socio-économiques et climatiques. Les avancées des dernières années sont encourageantes, mais un soutien continu, en termes de financement et de coopération, est crucial pour sa réussite à long terme. Ce projet peut offrir un modèle de résilience pour d'autres régions du monde confrontées à des défis similaires de désertification et de dégradation des terres.

 

Sources : Agence panafricaine de la grande muraille verte et FAO 

 

 

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A
Merci d'avoir abordé ce sujet aussi important et on aimerait bien que notre barrage vert se réalise aussi
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Nous devons y croire et y travailler

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