Militer pour une prise de conscience écologique est, disons-le, quelque peu fastidieux. C'est pour cela que lorsqu'on surprend quelqu'un s'adonnant à cet exercice, cela dénote une passion dévorante non seulement pour la cause écologique, mais aussi pour l'humanité. L'être humain, ne l'oublions pas, n'est qu'un maillon, certes important, d'un vaste et complexe mécanisme appelé la biodiversité. Il constitue la seule pièce, à l'heure actuelle, d'un rouage multi-millénaire bien huilé qui, depuis la révolution industrielle, entrave véritablement la machine, menaçant ainsi chaque jour un peu plus son existence.
Le 5 juin 2024, nous avons marqué la célébration de la Journée mondiale de l'environnement. Journée axée sur la restauration des terres, la lutte contre la désertification, et la résilience à la sécheresse. Nous consacrerons deux articles à cette thématique dans les prochains mois, aussi bien au niveau national que continental, ceci pour souligner l'ampleur du défi à relever. Ce sera une occasion pour jeter un regard critique sur nos acquis et mettre en lumière les dangers qui nous guettent, tout en évoquant des hypothèses quant à un avenir pas très lointain.
Cependant, loin des grands événements médiatiques, se déroulent partout dans le monde de petites expériences méritant qu'on s'y attarde et qu'on en parle, car elles pourraient servir d'exemple à suivre pour le plus grand nombre. À ce titre, nous aimerions vous parler d'un petit club d'écologistes qui avait vu le jour à At-Yenni, en Kabylie, et qui, malgré des ressources limitées, mena pendant quelques années, des actions salvatrices pour une prise de conscience en matière d'environnement. Le mérite de ses initiateurs, Yazid Berdjane et ses compagnons, réside dans leur capacité à introduire la thématique au sein d'un collège pour la partager avec de nombreux élèves. Ils ont su réussir à transformer un sujet sérieux en un chantier de détente et de loisirs, où l'on peut, comme on dit, faire d'une pierre plusieurs coups.
Une phrase de leur blog a particulièrement attiré mon attention dès la première page : "l'éducation à l'environnement par l'art et l'imaginaire". Tout est dit en quelques mots.
Comme pour un mourant agonisant, il incombe à chacun de nous d'organiser une veille écologique, pour prodiguer des caresses bienfaitrices et être aux petits soins de la nature qui nous entoure, d'épier le moindre de ses frissons, tout en gardant fermement l'espoir que ce corps malade retrouve des forces et ne succombe pas.
(1) http://fr.wikipedia.org/wiki/Journ%C3%A9e_mondiale_de_l'environnement
(2) http://petityanni.blogspot.com/