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Ǧeṛǧeṛ

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Le site algérien de l'écologie humaine


L'environnement comme viatique

Publié par Ali Birouni sur 12 Juillet 2011, 23:44pm

Catégories : #Réflexion, #Communication

 

 

Photo. Amis du Djurdjura (Les contreforts du Djurdjura : au premier plan : Azrou n tgerfa. Au second plan : Le mont Kouriet)

Peut-on véritablement parler d’environnement à une époque où la démocratie, les libertés, l’éducation, le chômage, le logement et la crise économique occupent une place centrale dans les préoccupations citoyennes ? Cette question, que nous nous posons au quotidien, se pose de manière inévitable.

La réponse est claire : oui, il est possible de conjuguer la quête de meilleures conditions socio-économiques et la préservation de l’environnement. Ces deux objectifs ne sont pas opposés ; au contraire, ils sont complémentaires. Le développement durable, plutôt que de se lamenter sur notre condition de sous-développé, doit devenir notre priorité commune.

Peut-on considérer la défense de l’environnement comme un luxe indécent, alors que nombre d’entre nous peinent à nourrir leur famille, manquent d’eau potable, sont privés de soins médicaux de base, ou sont exclus des biens culturels et sociaux ? Non, car même dans les moments les plus difficiles, l’homme doit conserver sa dignité et sa capacité à réfléchir à son avenir et à celui de son pays. Il ne revient pas aux autres formes de vie, qu’elles soient animales ou végétales, de supporter les conséquences de notre indifférence et de notre manque de vision.

L’écologie ne nous détourne pas des véritables problèmes. Au contraire, elle peut nous aider à les aborder de manière calme, réfléchie et efficace. La revendication d’un meilleur niveau de vie et la défense de l’environnement sont indissociables. Nous ne pourrons atteindre une qualité de vie supérieure que si nous intégrons les enjeux écologiques dans nos politiques publiques, nos modes de vie, nos systèmes de production et notre gestion des ressources naturelles.

L’écologie est déjà au cœur de toutes les politiques : économiques, sociales, éducatives et environnementales. Elle doit être un chantier majeur de la société civile dans les années à venir, indépendamment des clivages politiques nationaux. L’avenir de notre planète et de nos sociétés dépend de notre capacité à articuler ces enjeux de manière cohérente.

Tout au long de notre vie, de la naissance à la mort, nous devons veiller à préserver un environnement sain, car il ne s’agit pas de sacrifices inaccessibles, mais simplement de respecter les principes de vie en société.

Récemment, je me suis amusé à calculer mon empreinte écologique sur le site du WWF. Quelle surprise ! Pensant être modéré dans ma consommation, j’ai été particulièrement étonné par le résultat : mon empreinte écologique est de 3,6 hectares. Si tout le monde vivait comme moi, il nous faudrait deux planètes pour subvenir à nos besoins.

À titre de comparaison, l’empreinte moyenne d’un Français est de 5 hectares, celle d’un Allemand de 5,1 hectares, tandis qu’un Africain ne dépasse pas 1,4 hectare. L’empreinte écologique "durable", celle que nous devrions tous viser, est de 1,8 hectare.

Je me retrouve donc dans la situation paradoxale de l'arroseur arrosé. Comment réduire mon empreinte écologique, moi qui consomme et gaspille deux fois plus que ce que la Terre peut me fournir ? C’est un dilemme délicat, car je me considère comme une personne modérée. Le site m’a proposé des engagements pour réduire mon empreinte, mais saurais-je réellement les tenir ? C’est là toute la question.

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