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Amis du Djurdjura

Amis du Djurdjura

Djurdjura, un lieu-dit de la planète Mars.


La plaie d'Imrirsen.

Publié par Djamal Lebib sur 24 Avril 2013, 07:54am

Catégories : #LibrOpinion

LA BIODIVERSITE, C’EST LA VIE.
L’année 2010 à été consacrée « année internationale de la biodiversité » par l’ONU. L’Algérie à adhéré pleinement et avec la plus grande conviction à cette initiative, aussi, il est important de rappeler que l’Algérie à été le 120iéme pays à signer la convention de Rio sur la diversité biologique » le 13 juin 1992 sur une liste de 157 pays. L’Algérie est donc partie prenante en matière de respect de l’environnement et de la biodiversité, pour la sauvegarde de l’écosystème de la planète. La prise en compte des enjeux liés à la biodiversité s’est imposée dans les projets d’aménagement du territoire. L’évitement, la réduction et la compensation des atteintes portées aux espèces et aux habitats naturels constituent désormais le standard réglementaire pour enrayer le phénomène d’érosion de la biodiversité dont l’artificialisation des sols est la première cause.
Souvent associée à des actions spectaculaires de sauvegarde d’espèces en voie d’extinction, en effet, la conservation des individus d’espèces emblématiques ou patrimoniales n’a désormais de sens qu’à condition de préserver les habitats, au même titre que le maintien des populations appelle nécessairement la réflexion sur les fonctionnalités et les continuités écologiques.
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HALTE AU MASSACRE!
Cette introduction est la plus appropriée au thème brûlant qui nous préoccupe et nous inquiète en même temps ,ainsi confortés par les lois algériennes sur la protection de l’environnement et la sauvegarde de la diversité biologique de notre pays, nous tenons à dénoncer formellement l’exploitation et l’extension continue de la « carrière de tuf » d’Ath Yanni ,sise au lieu dit « Imrirsenes » dans le territoire de la commune exploitée par une société morale de droit privé .

Nous sommes à l’ère de la lumière et un simple clic sur « Google earth »suffit pour s’en apercevoir du ravage causé à la nature par des gens sans conscience et scrupule, dont le seul souci est la constitution de fortunes colossales au détriment du civisme et des règles environnementales.
 
-Que dit la législation en vigueur en matière d’attribution et d’exploitation de carrières situées sur des terres relevant du domaine forestier ou agricole ?
-Que dit la législation en vigueur en matière de protection de l’environnement et de la sauvegarde de diversité biologique ?
-Quelle est la limite de la superficie légale attribuée dans le cadre de l’exploitation d’une carrière de tuf?
-Quelle est la durée légale d’exploitation d’une carrière de tuf ?
-Que dit la législation quant à la remise en état des lieux ?

La carrière de tuf d’Ath Yanni à été attribuée d’une manière opaque au détriment des règles environnementales, sans aucune enquête commodo incommodo comme le recommande les lois régissant ce type d’activité. Les autorités de la wilaya de Tizi-Ouzou et particulièrement la direction de l’environnement, sont interpellées pour diligenter une enquête sur l’exploitation de la carrière de tuf située dans le massif forestier d’Imrirsenes dans la commune d’Ath Yanni. L’exploitation anarchique de cette carrière a causé des dégâts irréparables à ce lieu, jadis boisé, dont le relief esthétique lui donnait énormément de charme. Le constat actuel est visiblement criant car le site, déjà défiguré, est devenu miteux et hideux dans le sens de l’esthétique, il est temps si ce n’est déjà trop tard, de tirer la sonnette d’alarme pour arrêter cette agression flagrante de l’environnement qui interpelle les bonnes consciences à ne pas demeurer passives. Cet acte n’est qu’un geste citoyen qui pourrait éviter la dégradation de notre environnement si les autorités en charge de la république consentent à le prendre en charge.
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Comment tolérer la dégradation :

- Des milieux boisés avec de grands massifs forestiers.
- Des cours d’eau et les vallées humides avec leur lot de réseau hydrographique largement développé sur l’ensemble du territoire exploité anarchiquement, et son cortège de sources.
- Des zones humides d’accompagnement également implantées, sont souvent situées au cœur des grandes forêts.

Tous ces milieux hébergent une flore et une faune variée avec leur lot d’espèces remarquables, protégées ou non. N’est-ce pas Le Président de la République qui déclarait en marge de l’année internationale de la biodiversité en 2010 :

« Tous les paramètres de préservation des richesses de l’Algérie en faune et en flore ont été intégrés d’une manière systématique dans ses programmes et plans de développement». «Notre stratégie nationale pour l’utilisation durable de la diversité biologique, notre plan national d’action pour l’environnement et le développement durable et notre Schéma national d’aménagement du territoire visent tous ensemble la protection et la conservation des espaces d’intérêts bio-stratégiques et écologique majeurs». « Les plans de gestion spécifiques à chaque type d’écosystème que recèle la vaste étendue de notre pays (zone humide, milieux steppiques, forestier, montagneux, saharien, agricole, marin et côtier) sont également mis en œuvre à tous les niveaux et par tous les acteurs de la vie publique »
« Il est indéniable que les efforts consentis par l’Etat algérien ne peuvent, à eux seuls, répondre à la complexité et à la transversalité de la menace de la perdition de cette ressource vitale que représente pour nous la diversité biologique, complexité et transversalité qui exigent un engagement et une participation concertée et active de l’ensemble des acteurs économiques et sociaux, y compris de la société civile »
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