Depuis une semaine, je me suis remis timidement et prudemment à fréquenter la montagne, lieu que j'ai abandonné depuis plus de quinze ans. Mes derniers enfants ne connaissent donc pas le Djurdjura, une petite sortie en véhicule est un moyen de voir et de revoir ses endroits magnifiques.
Au petit matin, à quelques encablures de Tizi n'kouilal, non loin du refuge Tabbourt Tamellelt à 1600 mètres d'altitude, une vache du Djurdjura vient de mettre bas un petit veau noir. Sur Adrar Timesouine, nous remarquons une formation de vautours qui tournoient puis plongent en contre bas de la route à proximité d'un troupeau de vaches nonchalantes, qui continentde paître paisiblement ainsi que les veaux mutins. Les charognards en nombre étonnement important se disputent vigoureusement le placenta d'une mise-bas, tandis que plus en amont au bassin du refuge le nouveau né était en train de se noyer, on ne sait pas par quel malheureux hasard la pauvre bête s'est trouvée là. Ghiles et Sofiane décident, après mon accord, d'aller lui porter secours; ça n'a pas été facile pour des enfants de treize ans, d'autant plus que beaucoup d'enfants de cette génération, par méconnaissance, ne savent pas que le veau ça ne mord pas, que les vaches donnent du lait, que le dit lait ne se trouve pas que dans les supérettes. D'une manière générale les gamins se sont conduits comme des chefs.
Le 18 08 09, M.Tabèche