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Amis du Djurdjura

Amis du Djurdjura

Djurdjura, un lieu-dit de la planète Mars.


La légende de la grotte des singes

Publié par ⵉⵎⴻⴷⴷⵓⴽⴰⵍ ⵏ ⵊⴻⵕⵊⴻⵕ sur 26 Août 2009, 14:39pm

Catégories : #Faune, #Vie Quotidienne

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Après un séjour de plus de 6 mois à l'Est du pays, un commerçant flanqué de son âne est sur le chemin de retour vers son village (Ath Allaoua) pour voir sa famille. A son arrivée, son frère prendra le chemin inverse pour 6 mois d'émigration à son tour, mais avant, il lui faut traverser Azrou Medene à plus de 1800 mètres d'altitude. Après avoir usé de l'hospitalité légendaire des villageois du versant Sud, échangé les nouvelles, il quitte ses hôtes du village Ighzer dès que le jour commence à poindre, non sans appréhension à cause de la neige abondante en cette saison et du ciel menaçant de cette journée.
La traversée ne peut durer plus de deux jours même avec les conditions les plus rudes, semblait-il dire à voix basse à son fidèle compagnon. A mesure qu'ils gravissent, ils s'enfoncent de plus en plus dans la neige Il enroule et attache des sacs de jute aux pattes de l'âne et à ses pieds et atteint ainsi la crête sans trop peiner. Il ne retrouve pas ses repères habituels et le plus inquiétant est la tempête de neige qui jamais n'a été aussi forte. Il dévale la pente sous plus de trois mètres de neige avec une visibilité nulle… la poudreuse tourbillonne, il n 'y a plus de haut, ni de bas, pas de Nord, ni de Sud, est-ce un rêve ou la réalité ? C’est sûrement la fin se dit-il, et sa vie commence à défiler devant lui à toute vitesse, pour empêcher ces pensées macabres de l'envahir, il se met à encourager à haute voix son compagnon d'infortune comme si c'était un humain, sa propre voix le rassure : ils sont toujours en vie, ils ne sont pas tombés dans un ravin ou emportés par une avalanche. Dans un désespoir total, ils continuent de marcher, peut-être de nager ou de voler, il ne sait plus très bien, il se débat quand soudain…le noir. Immobile dans un silence effrayant, il perçoit la buée et entend la respiration de son âne, il réalise peu à peu qu'ils sont vivants dans une grotte. Celle-ci est habitée par des singes, curieusement aucun n'est effrayé, sans doute ont-ils conscience que le danger ne vient pas des intrus mais de la menace extérieure. Il choisit pour lui et son âne un petit coin le plus en retrait possible pour ne pas les déranger La tempête dura approximativement une dizaine de jours et à chaque repas l'homme récupère une poigne de figues sèches et de glands, que les singes déposent intentionnellement sur un rocher.
Une fois le temps dégagé, l'homme retrouve ses repères et rentre chez les siens à qui il raconte son aventure. Depuis ce jour, à chaque début d'hiver, il charge sur sa mule un sac de figues et un sac de glands qu 'il dépose à l'entrée de la grotte des singes ».
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