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Amis du Djurdjura

Amis du Djurdjura

Djurdjura, un lieu-dit de la planète Mars.


Journée mondiale de l'environnement.

Publié par Ali Birouni sur 4 Juin 2010, 23:43pm

Catégories : #Communication

appareil-photo-096-copie-1.JPGNous allons devoir chambouler notre sujet du jour pour lier notre article à un autre thème, d'une brûlante actualité: le financement d'un projet dédié à l'environnement en Kabylie par la province du Québec, et son blocage injustifié par le gouvernement Algérien.

 Depuis longtemps, nos associations et nos élus se préoccupent de la situation de délabrement environnemental avancé dont souffrent nos communes et nos villages. Il serait donc injuste de dire que rien ne se fait à ce niveau, mais l'isolement calculé dont est victime notre région depuis au moins dix ans, a pour conséquence directe, un retard incommensurable dans bien des domaines. Il faudrait, pour rattraper ce retard, allouer des dizaines de projets et de budgets spéciaux pour la Kabylie en général et les communes du Djurdjura en particulier. C'est pour cette raison que l'autisme dont fait preuve le gouvernement, à travers son ministère de l'environnement concernant cette affaire, est tout simplement sidérant, parce qu'aucune raison ne saurait expliquer et justifier cette façon de tergiverser et de temporiser, au risque de perdre un financement précieux dont le Djurdjura a grandement besoin. Et au delà d'un financement que l'Algérie a les moyens d'assumer dit-on, c'est surtout d'une expérience intéressante que nous nous détournons.

Au moment où le monde se serre la ceinture; et au moment où les pays occidentaux opèrent des coupes sombres dans leurs budgets nationaux à cause d'une crise économique sévère, les Algériens s'offrent le luxe de faire la fine bouche devant un don et une aide Canadiens.

Qu'on soit tous d'accord; nombre d'associations font quotidiennement un travail formidable autour du Djurdjura, mais l'ampleur des dégâts et la multiplication des agressions contre la nature font que rien ne pourrait remplacer un projet viable, rondement mené, et suffisamment financé.

 Il serait erroné de croire que l'environnement possède une nationalité, des frontières, et une identité particulière ( le Djurdjura n'est-il pas classé Réserve de la Biosphère Mondiale?): des quatre coins de l'Algérie, des compatriotes viennent au Djurdjura pour respirer le grand air, et cette montagne est en passe de devenir un réservoir d'eau pour toutes les wilayas du centre. La qualité de cette eau est intimement liée à la qualité de l'air, à la prise en charge de nos ordures ménagères, à l'entretien de nos massifs forestiers, à la non pollution de nos rivières...etc 

C'est pour toutes les raisons invoquées ci-dessus, que les citoyens de Kabylie mais aussi de toutes les régions d'Algérie, au delà des clivages politiques et des appartenances partisanes, soucieux de la préservation de notre riche patrimoine naturel qui profite à l'ensemble des citoyens, doivent se donner la main et rester mobilisés jusqu'à faire entendre raison, jusqu'à faire prendre conscience à nos responsables que l'enjeu mérite vraiment qu'on y pense à deux fois. Nous y avons tous intérêt.

 Dans la vie d'un individu, comme dans le parcours d'une société, l'incident n'est pas inutile quand il sert à rectifier les erreurs et mieux préparer l'avenir. 

 

 

 

 

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